![]() On ma fait remarquer que je n'ai que très peu élaboré sur ma compagnie, ou mon emploi. Je vais donc corriger un peu la situation et peut-être pourrez-vous mieu comprendre ma décision de quitter. Depuis que je suis gamin, j'ai toujours désiré faire des jeux vidéo. Je n'avais pas envisagé le Japon comme option très sérieuse, mais quand la chance s'est présentée, je l'ai saisie. Peut-être était-ce une erreur, je ne le sais pas. Je m'assis donc à mon bureau, dans la très dynamique compagnie qui à bien voulu engager un étranger tel que moi, ne maitrisant que peu le langage local et encore moins ce qu'il devait réaliser: des jeux vidéo. Les premiers temps sont assez cléments, bien que l'on doit travailler 10 heures par jour, et parfois un peu plus. J'arrive à bien m'intégrer et comme l'on ne s'attend à pas trop de moi, je m'en tire pas si mal. L'équipe est fort sympathique, et je me fais rapidement quelques bons amis parmi mes collègues programmeurs. Le temps passe et les choses deviennent un peu plus sérieuses. Avant de continuer, j'aimerais décrire un peu la culture du travail au Japon ou plutôt comment je l'ai perçu durant mon séjour là bas, que ceux qui ne sont pas d'accord avec mon explication m'en fasse part. Au Japon, le travail passe avant tout. Depuis la 2ième guerre mondiale, le sentiment de la défaite motive les hommes (principalement) à travailler deux fois plus fort. Ce comportement n'étant pas du tout démodé, il n'est pas rare de voir des salariés travailler 11 heures ou plus par jour. On entend même des rumeurs que le dernier employé à quitter la compagnie aux petites heures du matin est un exemple pour ses collègues. Bravoure ou stupidité, à vous d'en décider. Je me vois donc plongé dans ce contexte que j'ignorais mais que j'ai rapidement appris à mes dépens. Le marchandage des quelques heures de loisirs que je pouvais me permettre durant la semaine au profit d'heures de programmation additionnel est loin de faire mon affaire, surtout que je sens la fatigue qui me guette, parfois étant obligé de gruger quelques heures de sommeil pour finaliser je ne sais plus quoi. Les semaines suivantes ont vu mon intérêt diminuer et ma motivation de jeune sans expérience se réduire à néant. Un certain vide grandissait, il me manquait quelques chose. Les journées grises s'alignaient et je voyais très mal la situation s'améliorer. Ma vie était rendue fort peu intéressante même si j'habitais dans une des plus belles ville du monde. Je devais donc prendre la difficile décision de tout abandonner et me sauver... moi. Je ne peux pas blamer la compagnie, mes collègues de travail, ni même mon patron qui ont essayé de m'aider dans toute cette histoire. Peut-être que je n'étais pas fait pour ce travail, pas au Japon, peut-être était-ce la manière dont l'on travaille là-bas. Peu importe, la conclusion restera la même, je pars. La décision prise, le stress diminua, n'ayant plus à endosser la responsabilité de tout ce que j'avais réussi à échaffauder jusqu'à date. Mon père se décida donc à venir profiter des quelques semaines qu'il me restait avant mon retour au Canada pour s'inviter et découvrir ce pays si lointain. ![]() ![]() Vous vous doutez surement que ce fut une fort belle expérience, j'ai pu découvrir un pays magnifique qui dépassait ce que j'aurais pu imaginer. Riche culturellement, ![]() ![]() Merci d'avoir suivi mes aventures et j'apprécierais si vous pouviez m'écrire quelques commentaires. Augustin |