Okinawa l'imprévisible 1/2
11 janvier 2005
Voîla, je suis retour à Masuda après un périple de 15 jours. J'ai passé le temps des fêtes à visiter quelques amis et me balader sur la petite île de Okinawa. Pourquoi appelé ce texte Okinawa l'imprévisible; c'est que bien que mon voyage ait été soigneusement planifié, j'ai du changer tous mes plans plusieurs fois, mais cela ne m'a pas empêché de bien m'amuser.

Selon les plans de départ, je partais faire le tour de Okinawa en vélo, j'avais donc le vélo, la tente et tout l'équipement nécessaire (merci Renae et M.Ekida). Je devais me rendre à Fukuoka en vélo (environ 220 km) mais à la dernière minutes j'ai suivi les conseils de M.Ekida et j'ai décidé de me rendre à Fukuoka en train, emportant le vélo dans un sac spécial. Départ le 22 décembre pour Yamaguchi, petite capitale de la préfecture située au sud ouest de Shimane. J'y passe 2 nuits chez Kenji, un ami qui vient justement de Okinawa et étudi à Yamaguchi pour devenir vétérinaire. Il est très sympatique et fort accueillant, il a un appartement japonais, très très petit, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une planche de surf. Il quitte assez tôt pour aller travailler à l'épicerie du coin. Je me promène donc à vélo dans la ville entre les différentes places d'intérêts : quelques temples, une pagode, la cathédrale de François Xavier, une rue couverte pleine de boutiques. En soirée nous allons manger des sushis en compagnie de la charmante Kei, qui maîtrise bien l'anglais et le chinois. Après nous allons dans un onsen (bain thermique) spécial ou l'on ne fait que se baigner les pieds. Mon premier et sans doute plus gros problème survient alors. Après avoir établit mes plans sur un passage de Fukuoka à Okinawa en ferry, j'apprends qu'il n'y a pas de ferry durant les prochains jours. Humm, je pourrais donc retourner à la maison, prendre l'avion ou me rendre dans une ville loin au sud et y prendre un autre ferry. Je laisse ça mijoter.


Je quitte ensuite pour Fukuoka, la grande ville du nord de l'île de kyushu. Après 3 changements de trains plutôt très fatiguant, à transporter le vélo et tout l'équipement, j'arrive à destination. Je me rends dans une agence de voyage et je m'informe sur le coût des billets d'avion pour Okinawa… ouf, deux fois plus cher que le ferry et en plus, je ne pense pas pouvoir emporter le vélo. On verra demain. Je pars pour me rendre a Chikugo, une petite ville au sud de Fukuoka ou je rencontre Joel, c'est le frère d'une de mes amies du secondaire. Il a gentillement accepté de m'héberger pour une nuit. Cet après midi là, nous avons eu une longue discution sur le Japon, il est marié à une japonaise et enseigne l'anglais dans une petite école près de la gare. Joel mène un très juste combat contre de grands problèmes sociaux au Japon. Après en avoir longuement discuter j'étais très impréssionné par la justesse de ses propos qui souvent trouvait des exemples dans les expériences que j'ai vécus depuis mon arrivé en sol japonais. En soirée, je décide de partir en avion le lendemain, de laisser le vélo et une partie de l'équipement chez Joel et de voyager avec un sac à dos et la tente. Le lendemain, je me rends donc à l'aéroport, j'achète un billet pour le prochain avion pour Okinawa et c'est parti!! Ca me faisait un peu drôle de prendre l'avion comme on prend le bus, à quelle heure le prochain? Ok un billet s'il vous plaît.

Mon ami Kenji avait demandé à une de ses amies, Kumiko, qui habite à Okinawa de me recevoir à l'aéroport et de me donner un coup de main pour trouver un hôtel pas trop cher. J'étais bien content de son aide et surpris qu'elle m'aide de la sorte, sans me connaître. Après avoir trouvé un genre de dortoir très abordable beaucoup moins cher que l'auberge de jeunesse, Kumiko doit repartir pour une fête familiale. Le lendemain je visite la capitale d'Okinawa Naha. Une passe de métro valide pour la journée et me voilà parti pour le château Shurijo, l'architecture était bien différente de celle des autres châteaux japonais que j'ai eu la chance de voir. Je visite la rue des marchants de poteries, les diverses vieilles rues de pierres de la ville sans oublier les anciens jardins du roi. Je retourne à l'auberge épuisé. Vient maintenant le temps de plannifier le reste du voyage. Je loue un vélo au responsable de mon auberge et le lendemain, installant mes bagages le mieux possible sur le vélo, je pars à l'aventure.






Le ciel est gris et à l'occasion je dois enfiler mon imperméable. Je roule sur la 331 vers le sud et visite par-ci par là les différents monuments érigés en mémoire des morts de la terrible bataille d'Okinawa lors de la 2ième guerre mondiale. En début de soirée je trouve une superbe plage où je décide de planter ma tente pour une première nuit. Quelle aventure, à suivre...